Beaucoup de gens vivent avec le sentiment d’un manque ou d’un vide soit dans leur sentiment d’identité, de maturité, d’estime de soi ou de confiance en eux-mêmes. La réalité telle qu’elle est vécue et ressentie, est loin de leurs attentes. Beaucoup se sentent incapables d’intégrer leurs différentes sensations d’eux-mêmes en un tout cohérent. Sans cette sensation d’intégration, il est difficile d’avoir confiance en soi, de s’estimer ou de développer un sentiment d’authenticité.
Pour cela, il nous faut une position. Qu’est-ce qu’une position dans ce contexte ? C’est là que se rencontrent notre monde émotionnel, le monde réel et notre monde existentiel. Elle donne le cadre à tous nos choix de comportement et de rapports humains. C’est pourquoi on ne peut pas faire un vrai travail émotionnel s’il n’y a pas de changement concret et réel dans la vie quotidienne.
C’est en comprenant quelles sont les forces intérieures mais aussi extérieures, qu’on peut définir les véritables enjeux auxquels fait face telle ou telle personne. C’est le rôle du psychothérapeute de les mettre en évidence. Une fois qu’il a dégagé quel doit être le centre du travail, le chemin à parcourir s’offre à ses yeux. Il est impossible d’aider sans une vision générale qui donne le cadre du travail. De cette façon, il est possible d’établir un vrai – et je veux croire courageux – dialogue entre le thérapeute et son client.
La première étape pour apprendre à s’occuper de soi-même est de comprendre ses besoins – qu’ils soient conscients ou non – et d’observer la genèse de ses habitudes émotionnelles. De cette façon on découvre à quel point le passé nous détermine et nous conduit même si nous nous sentons en contrôle de nos propres comportements et actions. Ces codes comportementaux (nos réponses automatiques à certaines situations émotionnelles) conditionnent la façon d’être de chacun. Un exemple classique est celui de la capacité de chacun à vivre en intimité. C’est en les rendant conscients qu’on peut prendre contrôle de notre vie et devenir notre propre thérapeute. De cette façon la routine quotidienne devient fascinante et très satisfaisante.
Nous ne sommes pas les esclaves de notre monde émotionnel ; nous ne sommes pas condamnés à une destinée qui aurait été tracée d’avance dans notre enfance. Nous avons la possibilité de prendre contrôle et de nous libérer de notre souffrance. Nous pouvons devenir actifs face à notre univers émotionnel, en le changeant et le formant selon nos besoins et notre vision du monde. C’est la clef pour obtenir un sentiment de tranquille satisfaction dans la vie – la liberté de nous approcher de qui nous sommes en vérité.
Le chemin vers la tranquillité n’est pas un long fleuve tranquille mais il se trouve aussi dans la force de notre esprit que les différentes thérapies ont souvent trop oubliée. Nous ne pouvons pas changer notre structure psychologique mais nous pouvons changer notre approche de la vie et nous approprier notre expression émotionnelle et notre comportement. Nous avons la capacité de nous forger une nouvelle destinée.