Mon aventure dans le monde de la psychothérapie a commencé par une rencontre avec un praticien qui m’a démontré, pour la première fois, qu’il était possible d’aider quelqu’un à faire un vrai et profond changement dans sa vie. Ce fut une révélation et elle ne me laissa pas d’autre choix que de tout quitter pour suivre ce chemin. J’appris à regarder la vie avec une nouvelle complexité : il m’apparut que des sensations, des pensées ou des événements qui semblaient sans rapport les uns avec les autres, étaient en réalité liés entre eux sous le prisme d’un nouveau sens. Cet enthousiasme m’entraîna sur ce nouveau chemin et ma vie prit une nouvelle direction emprunte d’une nouvelle profondeur. Pour la première fois je me sentais sur des appuis fermes.
Tout au long de ce nouveau chemin, je me suis spécialisée en différentes pratiques thérapeutiques centrées sur le corps ou sur le monde des émotions (voir CV). Jusqu’alors, je ne pensais pas que le monde thérapeutique offrait un véritable savoir. Ma propre expérience était plutôt négative. Les longues séances de discussion ne donnaient pas le résultat attendu à moyen ou long terme. Il m’est arrivé de penser que j’en savais tout autant que le thérapeute en face de moi et qu’il m’était facile de le tromper et le manipuler. Pire encore, je n’étais pas toujours sûre que l’aide aille dans la bonne direction et qu’elle ne me faisait pas plus de mal que de bien.
Je ne m’étais donc jamais imaginé prendre cette direction. J’avais intégré l’université et me destinais à une carrière académique. Le travail et la vie personnelle semblaient être deux chemins distincts – cela semblait naturel. J’étais aux prises avec mes propres difficultés: apprendre à m’occuper de moi, trouver un compagnon et faire face à tous les aspects de la vie quotidienne. Par ailleurs, de surcroît aux problèmes liés à ma nouvelle indépendance, je devais faire face à une difficulté supplémentaire et singulière: je devais m’adapter à un nouveau pays, une nouvelle langue et mentalité en immigrant de France à Israël.
Je reçois aujourd’hui dans mon cabinet au centre de Jérusalem (dans le quartier de Rehavia). Je travaille en individuel mais aussi avec des couples et des familles. Je ne « traite » pas les gens ; je travaille avec eux. La personne est le seul agent de sa transformation. Je suis là pour l’accompagner et lui montrer le chemin jusqu’à ce qu’il atteigne son but ou qu’il apprenne à le tracer par lui-même.
Le rôle du psychothérapeute est complexe et suppose une grande flexibilité dans la capacité de passer d’un rôle à l’autre. Cela inclut de passer d’une thérapie dynamique classique à une méthode plus comportementale, d’une intervention de crise à un aspect plus pédagogique etc… Pour avancer, on a parfois besoin d’une recherche psychologique plus approfondie touchant au passé de l’individu et parfois non. Dans les deux cas, cette enquête doit faire part d’un travail concret sur les problèmes qui le préoccupent dans sa vie quotidienne. C’est la raison pour laquelle j’encourage les personnes avec lesquelles je travaille, à être en rapport avec moi entre deux sessions hebdomadaires : on ne crée pas un changement profond en parlant une fois par semaine : c’est un travail, parfois un combat, quotidien. J’avoue souvent me demander comment il est possible d’aider concrètement dans le cadre thérapeutique convenu.
Dans les différentes pages de ce site, je fais une distinction entre la thérapie individuelle, conjugale ou familiale. Cette distinction est faite pour la clarté de l’exposition mais il n’y a, en réalité, pas de différence. Si vous lisez jusqu’au bout, vous comprendrez pourquoi.